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La formation dans le secteur agricole

La formation dans le secteur agricole

Question écrite du 18/05/2017 à René Collin, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

Tous les observateurs du secteur en sont convaincus, la formation représente un enjeu fondamental pour les agriculteurs.

 

À ce sujet, la Déclaration de politique régionale prévoit de mettre en oeuvre 3 éléments importants :
1° décloisonner et favoriser la collaboration entre les services d’encadrement agricole et les acteurs de l’animation économique afin d’optimiser l’accompagnement des agriculteurs pour davantage intégrer des méthodes de gestion d’entreprises ;
2° évaluer l’ensemble des dispositifs d’encadrement subventionnés sur base d’un cadastre des structures actives pour améliorer l’efficience des services rendus aux agriculteurs ;
3° évaluer et redéfinir les principes et les lignes directrices des formations initiales et complémentaires au vu des évolutions économiques, techniques et technologiques, en collaboration avec les facultés et les hautes écoles en agronomie et en sciences vétérinaires ainsi que les autres les opérateurs de formation agricole.

 

Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur l’implémentation de ces 3 éléments ?

 

On sait le rôle que les associations jouent en matière de formation agricole, sur base de quels critères, les nouvelles procédures de sélection des projets pour les formations professionnelles agricole seront-ils retenus ?

Qui peut y participer ?

 

Réponse du Ministre

De nouveaux textes législatifs portant exécution des chapitres I et II du Titre XII du Code wallon de l’agriculture sont en cours d’adoption par le Gouvernement wallon. Pour décloisonner l’encadrement classiquement exercé, mais également la recherche, et intégrer systématiquement l’aspect économique, il a été expressément prévu d’intégrer l’évaluation des incidences économiques, et de tenir compte du caractère pluridisciplinaire des projets de recherche et développement pour intégrer également cette dimension.

Par ailleurs la Wallonie a confié à la cellule Finagri la mission d’intérêt public d’accompagner et de conseiller les agriculteurs, individuellement, dans leur négociation avec le monde bancaire et avec leurs fournisseurs. Cette cellule travaille en collaboration avec les structures d’encadrement en charge de la comptabilité des agriculteurs.

L’évaluation et la redéfinition des principes et lignes directrices des formations initiales et complémentaires portant exécution du chapitre II du Titre IV du Code wallon de l’agriculture reposent sur une analyse des besoins du secteur agricole dans un double objectif. D’une part, elles visent à doter les personnes actives de compétences qui leur assureront une meilleure rentabilité des exploitations, une anticipation des marchés, une veille technique et technologique, ainsi qu’une meilleure gestion environnementale, et d’autre part, elles entendent favoriser l’installation de nouveaux exploitants en leur fournissant un bagage technique, économique et de gestion optimale.

L’administration prend en compte les évaluations des besoins en formation et les avis d’orientation de l’encadrement exprimés dans les rapports des structures telles que le Collège des producteurs. Les appels à projets qui sont ainsi lancés annuellement ont pour vocation de répondre à ces besoins. Tout centre de formation répondant aux conditions visées à l’article 14 de l’arrêté ministériel du 28 janvier 2016 relatif à la formation professionnelle en matière d’agriculture et à l’article 8 de l’arrêté ministériel du 21 juillet 2016 relatif aux activités de formation permanente dans les secteurs agricole et sylvicole peut y répondre et, à ce titre en cas de sélection de ses activités, prétendre à un subventionnement.

Chaque activité de formation est analysée et évaluée par mon administration au regard des critères de sélection établis relatifs à la qualité de la formation, l’adéquation du projet avec les besoins du secteur agricole, avec les besoins prioritaires identifiés, d’installation ou en matière d’innovation, en regard de la législation, la qualité pédagogique des formations et formateurs et enfin l’efficience et la communication sur l’activité proposée, la capacité des intervenants à réaliser le programme de travail avec le budget proposé et dans le délai fixé, l’association entre structures pour favoriser des synergies locales, le caractère innovant du projet, la capacité à couvrir les cinq provinces du territoire de langue française et à couvrir la zone de langue germanophone. Une note est alors attribuée permettant un classement des activités. Sont proposées à la sélection par le Gouvernement, celles qui ont obtenu les meilleures notes, à concurrence du montant de l’enveloppe budgétaire dévolue à la mesure.