
Chiens en liberté : pour une cohabitation respectueuse… mais réaliste
04/11/2024 – En tant qu’adepte de course à pied, de trail et de randonnée, j’ai un profond attachement pour nos chemins de campagne et nos forêts. Et je suis rarement seul : mon chien m’accompagne presque toujours. Mais toujours en laisse. Par respect pour la faune sauvage, pour les autres promeneurs, et pour une simple question de sécurité.
Cela dit, à force de parcourir nos campagnes, d’écouter les citoyens et de comparer avec ce qui se fait ailleurs, une question simple s’est imposée : la Wallonie ne pourrait-elle pas, à l’image d’autres pays comme la Suisse, la France ou l’Allemagne, offrir quelques espaces bien identifiés où les chiens pourraient évoluer librement, sous le regard responsable de leur maître ?
J’ai posé la question à la Ministre de l’Agriculture et de la Ruralité. Sa réponse fut claire : en Wallonie, que ce soit en forêt ou en dehors, les chiens doivent être tenus en laisse. Seules certaines communes, comme Braine-l’Alleud, proposent des espaces canins sécurisés. On m’a aussi conseillé de consulter la plateforme VisitWallonia, qui recense des activités à faire avec son chien.
Mais soyons francs : si c’est pour promener son chien en laisse sur un sentier balisé, ce n’est pas vraiment l’idée que se font beaucoup de maîtres d’une sortie où l’animal peut se défouler pleinement. Je comprends et je soutiens la nécessité de protéger notre biodiversité, nos sentiers et nos forêts. Il est clair que dans les espaces naturels sensibles, la laisse doit rester la règle.
Mais dans certaines zones plus rurales, moins sensibles écologiquement, ne pourrions-nous pas, à l’image de ce que font nos voisins, expérimenter des périodes ou des espaces contrôlés où la liberté canine serait autorisée ? Le tout évidemment dans un cadre balisé, responsable, et respectueux de tous les usagers.
Le sujet peut paraître anodin, mais il dit beaucoup de notre rapport à l’espace public, à la nature et à la cohabitation. Il s’agit de trouver un équilibre entre respect de l’environnement et qualité de vie pour les habitants et leurs compagnons à quatre pattes.
Je ne prétends pas avoir toutes les réponses. Mais j’appelle à ouvrir ce débat avec bon sens, avec pragmatisme, et surtout en s’inspirant de ce qui fonctionne ailleurs. Car aujourd’hui, trop souvent, le sentiment général est qu’on interdit sans offrir d’alternative. Et cela, sur le long terme, alimente plus de frustrations que de respect.