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Bilan de Scoutopia 2022

Récemment, les scouts de Belgique ont organisé à Chevetogne leur réunion annuelle, Scoutopia. Chaque année cet événement est l’occasion pour ceux-ci de se retrouver et d’échanger autour d’une thématique particulière. Cette année la thématique était: le développement durable. Cependant, une autre thématique abordée m’a semblé ressortir de cette journée.

Après des discussions sur le développement durable et la visite de stands, des tables rondes ont été organisées. Des tables rondes où les jeunes ont été conviés à s’exprimer. Ces derniers ont ainsi formulé des pistes de réflexion afin d’accroître leur implication dans notre société. Ils ont expressément relevé le sentiment de ne pas être suffisamment écouté. Cette nouvelle édition de Scoutopia m’a permis de souligner le véritable besoin de nos jeunes d’être mieux informés des développements de notre société, de son fonctionnement et particulièrement au niveau politique.

J’ai donc interrogé la Ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny sur cette implication des jeunes dans la politique. Ministre de la Jeunesse qui était également présente à Scoutopia.

 

Voici les questions que j’ai pu lui poser  en commission:

  • Quel rôle peuvent jouer les mouvements et organismes de jeunesse dans cette optique de formation et d’information sur notre vie politique?
  • Dans quelle structure leurs représentants peuvent-ils s’inscrire pour porter leurs messages de manière
    efficace et significative?

 

Voici la réponse intégrale de la Ministre:

«Je me suis effectivement rendue à Scoutopia, où je me suis rendu compte de l’investissement de ces jeunes pour d’autres jeunes, mais aussi de leur créativité pour promouvoir le développement durable, notamment dans le contexte de l’organisation des camps. J’ai également constaté leur volonté d’instaurer un dialogue structuré avec les pouvoirs publics, notamment dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires et des décrets relatifs à la jeunesse.

Les mouvements de jeunesse sont directement ou indirectement représentés au sein de la Commission consultative des organisations de jeunesse (CCOJ), qui a notamment pour mission de favoriser l’engagement citoyen des jeunes. Les associations de jeunesse dans leur ensemble, en ce compris les mouvements de jeunesse, favorisent la participation
des jeunes et le développement d’une citoyenneté responsable. Elles contribuent, de ce fait, à élargir le regard des
jeunes sur le monde qui les entoure, à découvrir leur environnement et leurs propres possibilités et à éveiller leur esprit critique.

Par ailleurs, je rappelle que le Forum des jeunes a pour mission de porter la voix des jeunes francophones âgés de seize à trente ans en Fédération Wallonie-Bruxelles. Son organisation est centrée autour de projets concrets que des jeunes
issus d’horizons différents auront décidé de mener collectivement. Ces projets sont définis lors de journées participatives mettant en lumière les préoccupations des jeunes Belges francophones. Ces discussions permettent aux participants de se questionner sur des priorités liées à l’actualité, comme la guerre en Ukraine, mais aussi sur des enjeux locaux, nationaux et internationaux ayant un impact sur la jeunesse. Je rappelle également qu’être à l’écoute des jeunes constitue le principe fondateur des Assises de la jeunesse, qui ont eu lieu il y a quelques mois, et de la conférence interministérielle Jeunesse (CIM Jeunesse), qui se réunira prochainement. »

 

Ainsi que ma réplique:

« Madame la Ministre, je vous remercie pour ces éclaircissements, notamment à propos des plateformes sur lesquelles les jeunes sont censés être entendus. Je ne fais que rapporter ce que j’ai entendu lors des travaux et des tables rondes auxquels étaient associés des députés, ministres et autres personnalités publiques. Le même problème est revenu systématiquement: les jeunes considèrent qu’ils ne sont pas informés sur le fonctionnement de notre société.
J’ai proposé certaines pistes pour remédier à ce problème, comme les visites des parlements.

Toutefois, il existe en Fédération Wallonie-Bruxelles, comme à tous les niveaux de pouvoir, un manque de communication qui fait que l’information n’est pas bien transmise à la base. Il est important que vous soyez attentive, à l’occasion de ces forums et lors des discussions avec la CCOJ, à ce que l’information passe afin de mettre en avant le travail politique et le fonctionnement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Région wallonne et de l’État fédéral. »