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Liaison TEC Couvin-Rocroi : Une ligne de bus nécessaire

13/05/2025 – Je ne lâche pas. Depuis plusieurs mois, je me bats, avec les acteurs de terrain, pour que la liaison en bus entre Couvin et Rocroi voie enfin le jour. Cette ligne transfrontalière, qui paraît si évidente, reste aujourd’hui inexistante, au détriment des travailleurs, des étudiants et du développement touristique de notre belle région.

Couvin et Rocroi, ce ne sont pas simplement deux points sur une carte. Ce sont deux villes voisines, historiquement liées, dont les échanges personnels, économiques et culturels sont constants. L’exemple le plus marquant : le centre pour personnes handicapées « L’Albatros », qui possède des infrastructures des deux côtés de la frontière. Aujourd’hui encore, faute de solution de transport adaptée, ses travailleurs doivent se débrouiller comme ils peuvent pour passer d’un site à l’autre. C’est inacceptable.

C’est pourquoi, en janvier, j’ai interrogé le ministre wallon de la Mobilité, François Desquesnes, sur la mise en place de cette ligne de bus. Sa réponse a confirmé plusieurs points importants, mais elle a aussi laissé quelques zones d’ombre.

Le ministre m’a indiqué qu’un cadre budgétaire était prévu dans le budget 2025, et qu’un nouveau contrat de service public est en cours de rédaction pour la période 2026-2030. C’est une bonne chose. Il a également rappelé que, dans le contexte financier actuel, le cofinancement – entre acteurs wallons, français et éventuellement l’entreprise concernée – était la piste à privilégier. Et surtout : il y a eu une réunion le 3 mars dernier avec des représentants de l’AOT, du TEC Luxembourg, et de l’Ardenne transfrontalière pour avancer sur plusieurs projets de lignes, dont Couvin-Rocroi.

Mais il y a aussi des manques : le TEC Namur, pourtant concerné, n’était pas présent à cette réunion. Je l’ai dit au ministre : j’espère qu’il veillera personnellement à ce que cela ne se reproduise pas. Car si chacun reste dans son coin, rien ne bougera.

J’ai aussi plaidé pour que le ministre prenne le leadership dans ce dossier. On sait bien comment cela se passe : si personne ne impulse, personne ne suit. Or nous avons besoin d’un capitaine pour faire avancer ce projet. Je crois que ce rôle peut et doit être assumé par la Région.

Enfin, j’ai proposé d’explorer la piste d’un financement européen via un projet Interreg. Ce genre de programme a déjà permis de réaliser de nombreux projets transfrontaliers. Ne pas saisir cette opportunité serait une erreur.

Je veux être clair : je ne laisserai pas cette ligne devenir une chimère. Les besoins sont concrets, les arguments sont solides, les soutiens sont là. Couvin, Rocroi, MobilESEM, L’Albatros, les citoyens des deux côtés de la frontière : tout le monde est prêt. Il ne manque plus qu’un vrai coup de pouce politique.

Monsieur le Ministre, les fondations sont posées. À vous, maintenant, de faire en sorte que cette ligne Couvin-Rocroi devienne une réalité. Et je resterai mobilisé, aux côtés de tous ceux qui y croient.