Les hébergements touristiques insolites
Question orale du 20/04/2017 à René Collin, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
Monsieur le Ministre, exploiter un hébergement touristique est une activité économique organisée par différentes réglementations. Celles-ci ont pour objectifs d’abord la protection du consommateur et de l’environnement et ensuite la stimulation du renouvellement de l’équipement, l’amélioration du confort, l’information et l’orientation objective du touriste.
Les critères de motivation concurrentielle sont donc non seulement l’originalité du contenant, mais aussi la capacité à susciter le voyage en restant au pays, la cohérence du produit par rapport à l’environnement immédiat, ou encore son caractère unique. Une offre complémentaire d’hébergements touristiques offrirait donc un atout supplémentaire à notre Région. La réforme du Code du tourisme a été l’occasion de donner un petit coup de pouce supplémentaire à ces hébergements.
Néanmoins, j’aimerais connaître votre politique en la matière. Les propriétaires sont-ils suffisamment informés ? Estimez-vous mener une politique assez volontariste en la matière comparativement à nos pays voisins, tels que la France ? La promotion de ces hébergements est-elle suffisante ?
La réponse du Ministre
Monsieur le Député, divers projets d’hébergements touristiques ont déjà vu le jour en Wallonie et cette tendance ne va aller qu’en s’agrandissant, compte tenu de l’évolution des tendances en la matière, mais aussi de la demande des consommateurs.
À travers la révision du Code wallon du tourisme, j’ai affirmé très clairement mon soutien pour ces infrastructures insolites. Il est indéniable que ces hébergements constituent une plus-value économique et touristique majeure pour notre Région.
Mon souhait est de faire savoir à ceux qui se lancent dans la création de tels hébergements que la Wallonie les soutient dans leurs démarches, notamment par l’octroi d’une aide financière préférentielle, dans le respect des dispositions du Code wallon du tourisme.
En ce qui concerne l’information sur ces mesures, celle-ci est menée à travers de nombreux canaux : tout d’abord le site web du Commissariat général au tourisme qui est destiné aux professionnels du tourisme ; ensuite le Guide de l’exploitant qui sera prochainement mis à jour par le CGT.
Je voudrais également dire que lors des ateliers du tourisme qui sont organisés le lundi 24 avril prochain à Liège – et auxquels j’ai d’ailleurs veillé à ce que tous les membres de la commission soient invités – qui rassembleront toutes celles et tous ceux qui composent le secteur touristique en Wallonie, le point y sera abordé au cours d’un atelier thématique « hébergernents ».
Par ailleurs, toutes opportunités de communication via les médias a été et sera encore saisie. Je rappelle aussi bien sûr que mon cabinet et le CGT se tiennent à la disposition de tout propriétaire qui souhaite se lancer dans de tels projets.
En ce qui concerne la promotion, ces hébergements bénéficieront assurément des actions promotionnelles menées par WBT et les différents organismes touristiques de leur ressort territorial, les fédérations provinciales, les maisons du tourisme, les syndicats d’initiative, et cetera.
J’entends bien vos propos ; je n’en doutais pas un seul instant, vous connaissant comme un homme de tourisme et un homme de la ruralité.
Néanmoins, ma crainte est surtout que même si le ministre soutient, il y a toujours « l’empêcheur de tourner en rond » – excusez-moi pour l’expression – à savoir le DNF.
Or, les autorisations dépendront essentiellement aussi du bon vouloir du DNF local et pas nécessairement des responsables. C’est cela qui m’inquiète un peu : par rapport à certaines situations, le DNF n’est pas toujours très objectif et ne voit pas la valeur ajoutée par rapport à un hébergement insolite dont les touristes sont très très demandeurs pour l’instant.