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L’évolution du dossier PointCulture

En 2021, nous constations le cruel constat que PointCulture ne comptait plus que 4000 utilisateurs actifs. Un résultat à mettre en balance avec les 800 000 affiliés du réseau de lecture publique.

Après avoir recalé le projet proposé par PointCulture à lhiver dernier, peu convaincant pour les différents organes et services consultés, selon les propos de la Ministre Linard, celle-ci a souhaité laisser une seconde chance à lopérateur pour quil puisse perdurer, et ainsi sauvegarder une part des emplois.

Il apparaît évident que des changements sont inévitables et primordiaux. J’ai donc interrogé, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Ministre en charge de la culture.

 

Voici les questions que j’ai pu poser à la Ministre:

«Pouvez-vous mindiquer l’évolution des travaux du comité daccompagnement, qui doit permettre à PointCulture de saisir sa seconde chance ?

PointCulture a-t-il signé la convention de transition devant aboutir à des adaptations, à un contrat-programme dici à la fin juin ?

Des pistes intéressantes et réalistes sont-elles actuellement discutées afin quePointCulture puisse proposer un service spécifique et complémentaire à ce qui existe déjà ?

En termes demploi, vous nous informiez dernièrement que les discussions étaient toujours en cours avec lopérateur qui proposait lui-même différents scénarii, donc un scénario qui impliquait une réduction du personnel. Cela nous inquiète Madame la Ministre. Mon parti politique est particulièrement attentif au maintien de lemploi. Des réaffectations sont-elles analysées? Pouvez-vous nous dire quelles sont les solutions envisagées par votre Cabinet afin de garantir une sécurité de lemploi? »

 

 

Voici la réponse de la Ministre:

« Monsieur le Député,

Vous le soulignez à juste titre, le réseau de lecture publique touche quelque 800.000 usagers-emprunteurs et est financé à concurrence de 23 millions d’euros. PointCulture touche entre 4.000 et 5.000 emprunteurs et 15.000 usagers par ses autres activités et reçoit à ce jour 7 millions d’euros. Il y a donc lieu de mettre en place une réflexion sur l’investissement public consenti en termes de retour vers les populations, même si on le sait, certains investissements sont nécessaires.

À ce jour, la convention de transition couvrant la période de janvier à juin a été signée. Le projet de contrat-programme sera présenté le 13 mai et le dossier déposé le 23 mai. Le comité d’accompagnement composé de PointCulture (le conseil d’administration, la direction et les représentants du personnel), de l’Administration et de mon Cabinet continuent d’accompagner ce dépôt.

Un projet culturel spécifique et complémentaire aux politiques culturelles est en cours de concrétisation, c’est plutôt encourageant. Le travail reste toutefois important pour finaliser le dossier, mais je peux vous informer que le cœur de ce dernier s’appuiera sur une expertise du son et image à intensifier et transversaliser en termes de réflexions et de pratiques. Des synergies avec le réseau de lecture publique, notamment, sont en cours de réflexion.

La question des emplois et des ressources à affecter au projet sont intimement liées à la définition du projet lui-même. Ce travail est mené par l’opérateur avec l’aide d’un expert extérieur. Il est de ma compétence de reconnaître et financer un projet culturel pertinent pour les populations de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), il ne m’appartient pas de maintenir de l’emploi par principe.

Si le projet déposé par PointCulture réclame moins de moyens financiers et moins de personnel, il sera donc nécessaire de réfléchir à une réduction du personnel. C’est à cet effet que PointCulture a entamé des démarches dans le cadre des processus légaux prévus mettant en présence la direction, le conseil d’administration et la représentation du personnel. 

À mon niveau, et ces éléments devront être objectivés par l’opérateur, je peux m’engager à défendre auprès du Gouvernement des mesures d’accompagnement en cas de réduction du personnel et celles-ci pourraient être de nature différente. L’opérateur doit objectiver la situation tels que des départs naturels ou en cours (nous savons par exemple que différents membres du personnel ont quitté leur emploi), des transferts éventuels vers d’autres structures culturelles, le licenciement serait utilisé en dernier recours.

À ce jour, je ne dispose ni du chiffrage du projet culturel tel que redéfini ni d’un plan clair de réduction du personnel. Je peux simplement vous dire que la procédure d’information est en cours et je reste bien sûr attentive à la situation.

Je vous remercie pour votre question. »