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L’avenir du bâtiment Saint-Roch de Couvin

QUESTION ORALE DE M. FONTAINE À M. BORSUS, MINISTRE DE L’ÉCONOMIE, DU COMMERCE EXTÉRIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION, DU NUMÉRIQUE, DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, DE L’AGRICULTURE, DE L’IFAPME ET DES CENTRES DE COMPÉTENCES, SUR « L’AVENIR DU BÂTIMENT SAINT-ROCH À COUVIN »

Monsieur le Ministre, en mai dernier, la SOGEPA a racheté l’usine Saint-Roch à Couvin. Depuis, plusieurs projets ont été déposés afin de reconvertir ces bâtiments.

Les bâtiments sont à l’entrée de Couvin et sont visibles. Dès que vous arrivez à Couvin, c’est quelque chose qui est interpellant. Effectivement, un des représentants de la SOGEPA, en son temps, avait dit qu’il ne fallait pas, pour justifier en tout cas l’acquisition de ce bâtiment, laisser un chancre à l’entrée de Couvin. Je rejoins tout à fait ce porte-parole.

Parmi les propositions, nous pouvons retrouver la création de logements, évoquée par la Ville de Couvin, ou encore l’implantation de la société SCJ, née des cendres de Thermic Distribution, relancée par deux anciens de la fonderie, qui occupe déjà un site appartenant à la SOGEPA actuellement, qui est le site anciennement appelé « site FL ». Je reviendrai vers vous – je vous le dis déjà – lors de la prochaine commission pour connaître l’avenir de ce bâtiment-là aussi. Ce sont deux chancres qui sont sur l’axe E420 maintenant et c’est assez interpellant.

L’objectif derrière cette dernière, la société SCJ Stove Works, est de délocaliser le flux de production de ces locaux dans le « bâtiment FL » actuellement, dans les locaux qui ont été rachetés par la SOGEPA, donc Saint-Roch, de 20 000 mètres carrés, pour améliorer l’efficacité de la production.

À ce projet, ils ajoutent aussi une proposition de musée de la poêlerie dans les bâtiments qui se trouvent en façade.

Un autre projet déposé à la SOGEPA est celui du gérant de la brasserie des Fagnes, qui souhaite installer une unité de production brassicole dans un bâtiment à construire sur la partie ancienne de l’usine, la partie arrière, après dépollution, bien entendu.

Qu’en est-il de cette dépollution ?

Une autre brasserie s’installerait dans la partie moderne des installations de Saint-Roch.

Finalement, un assureur occuperait la partie visible, c’est-à-dire la maison de maître qui est à l’entrée, pour y faire des bureaux et des logements.

Monsieur le Ministre, où en est-on dans l’étude des projets soumis à la SOGEPA ?

Quel avenir pouvons-nous attendre pour les bâtiments de l’ancienne usine Saint-Roch de Couvin ?

Pouvons-nous espérer une progression dans ce dossier d’ici à la fin de cette année ?

Réponse du Ministre Borsus

Il s’agit d’un site que je connais bien. J’ai eu l’occasion de le visiter dans le passé. Vous avez raison, en ce sens que c’est un endroit très spécifique, dans une localisation très en vue, évidemment l’entrée de Couvin et le long de la N5, et un endroit de localisation qui est très particulier. C’est aussi une partie prestigieuse, si je puis dire, du passé de toute la région de Couvin qui est représenté par ce site.

Vous avez rappelé que la SOGEPA a acquis le bâtiment lors d’une vente publique, qui s’est tenue le 10 mai 2019 ; vente qui avait été organisée par la curatelle. Je pense que c’est très positif que la SOGEPA se soit portée acquéreuse.

On a un outil public pararégional wallon qui est à la manœuvre et ce bâtiment peut alors s’intégrer et être un outil du redéploiement économique et être utilisé au mieux, ici aussi en concertation avec la ville, avec le Bureau économique de la province de Namur, de manière à ce que l’on puisse lui donner une vie aussi dense que possible et en articulation avec le développement territorial de cet espace, qui est un espace intéressant à l’entrée de la ville.

On a un paramètre que l’on doit bien avoir en tête, c’est faire l’état de la pollution, comme vous l’avez évoqué. Ce paramètre-là, je ne le connais pas encore aujourd’hui, parce que l’on doit avoir les études de caractérisation et d’orientation. Cela, c’est le préambule obligatoire.

En fonction de cela, il y a un certain nombre de travaux et de coûts à assumer et il y a des délais pour pouvoir dépolluer les parties ou les parties les plus concernées par la pollution du site. On sait qu’une activité industrielle historique, généralement, a entraîné un certain nombre de conséquences dans le sol et le sous-sol.

À titre précaire, il y a eu une convention avec la brasserie des Fagnes, représentée par M. Adant, pour un contrat d’occupation précaire, et donc temporaire.

Après cela, dès que l’on a les études, les interventions des experts, on va pouvoir alors, de façon plus pérenne, voir ce que l’on fait avec le site.

J’accorde à cela la plus grande attention. J’irai de nouveau sur place avec la SOGEPA, la ville – si vous êtes présent, vous êtes vraiment le bienvenu – de manière à voir comment on va essayer d’agir au mieux en l’espèce.

Vous avez aussi évoqué SCJ et le musée de la poêlerie. J’avais eu connaissance de ce projet. Même si cela vit très fort dans l’histoire de notre Région, singulièrement dans l’histoire de Couvin, je ne suis pas certain – si l’on voit les évolutions muséales telles qu’on les connaît maintenant – que cela va entraîner beaucoup de…

Si l’on veut lancer un musée, il faut vraiment des moyens considérables. Il faut toute une dynamique d’animation, de vie, de ceci et de cela.

Je vous avoue ne pas croire – même si j’en comprends l’intérêt émotionnel et historique – en ce projet, en particulier.

Je suis plus pour un redéploiement économique, que l’on puisse accueillir là, un maximum d’activités bien localisées, adéquatement articulées par rapport à la région et ainsi, on redonne vie à ce bâtiment.

Encore un tout petit peu de patience pour que l’on ait toutes les études et après, on pourra alors tracer et esquisser une ligne définitive avec, notamment, les acteurs locaux puisque la brasserie, et cetera, sont des activités qui ont un rayonnement et qui ont, au fil du temps, largement développé l’emploi. Tout cela me semble donc relativement intéressant.

Réplique d’Eddy

Effectivement, le paramètre pollution est important et je ne doute pas que cela prendra un certain temps quand on voit ce qui s’est passé sur le terrain juste en face appelé anciennement terrain Patigny où cela a quand même pris plusieurs mois, voire plusieurs années.

Je retiendrai de votre réponse qu’effectivement, certains projets sont balayés et une convention à titre précaire est signée avec la Brasserie Lauvaux.

On espère que cette convention aboutira ou perdurera et que cela arrivera sur une location voire une vente du bâtiment. Je sais que certains intervenants étaient présents à la vente. Là où je me suis posé la question, c’était sur le rôle de la SOGEPA. Pourquoi l’acheter alors que les intervenants qui ont une convention à titre précaire maintenant avec la SOGEPA étaient dans la salle ? Ce n’est pas l’objet et, dans une réplique, je sais que je ne peux pas reposer de questions. C’est un constat.

Je me demande aussi l’avenir de SCJ Works que vous avez visité en son temps puisque visiblement, ils ne sont pas repris dans le projet global.