Les initiatives visant à promouvoir la mobilité en zone rurale
Question écrite du 16/05/2017 à Carlo Di Antonio, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal
Le mois dernier, le réseau des conseillers en mobilité organisait une matinée de réflexion sur le transport en zone rurale. Cette matinée a permis de mettre deux éléments en évidence.
Premièrement, si au niveau des lignes régulières des TEC, il y a une diminution de l’offre traditionnelle, elle est en partie compensée par le développement d’initiatives locales qui permettent d’une part de maintenir une offre de transport public et de répondre aux besoins spécifiques de villageois. L’autre élément mis en évidence, c’est la méconnaissance des initiatives locales.
Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur les travaux du Gouvernement en la matière ?
En effet, il semble qu’un projet de décret soit en cours de préparation avec pour objectif de mettre en place une coordination de cette mobilité rurale alternative afin de tirer le meilleur parti de ces initiatives, d’optimiser et d’améliorer le service à la population.
D’une manière générale, comment améliorer l’offre de mobilité en zone rurale ?
La réponse à cette question mérite une attention particulière en ce sens qu’il faut aller au-delà du « bon sens ». L’offre doit être réfléchie et développée en fonction des besoins réels des populations et pas sur des ressentis. Dans ce cadre, les centrales locales de mobilité ont un rôle important à jouer.
Réponse du Ministre
Le principal enjeu en matière de mobilité des personnes en région rurale est de concevoir une offre à la fois ciblée sur les besoins des individus et pertinente d’un point de vue sociétal, c’est-à-dire à la fois socialement efficace et acceptable sous les angles économique et écologique.
Les solutions déployées, en complémentarité du réseau de bus, doivent être extrêmement flexibles, pour répondre au caractère particulièrement dispersé de la demande dans le temps et dans l’espace. Leur coût doit également être acceptable pour la collectivité sans quoi ces solutions ne seront pas viables.
À ce jour, de nombreux opérateurs, comme des communes, CPAS, ASBL et organismes divers, offrent des solutions de déplacements en milieu rural. Cependant, celles-ci sont trop méconnues, peu visibles. De plus, il s’avère souvent complexe d’identifier la solution adéquate pour l’utilisateur.
Cette complexité est l’une des raisons qui rend nécessaire la présence d’acteurs intermédiaires qui mettent en relation l’offre avec la demande. Des acteurs intermédiaires sont également précieux pour la plus-value sociale qu’ils procurent à des publics parfois fragilisés.
Il s’agit donc de répondre de la manière la plus pertinente à ce double objectif :
– d’une part, agir sur l’offre afin de la rendre plus claire et plus accessible pour la population,
– d’autre part, maintenir la plus-value sociale offerte par les intermédiaires.
La structure actuellement étudiée, qui sera mise en place et instituée via un décret, répondra à ces deux défis.