Accessibilité des stages sportifs pour l’été 2022
La période estivale des stages sportifs arrive à grands pas. Lors des mois de juillet et d’août, les clubs et les fédérations sportives organisent des stages de tous les niveaux pour inviter les plus petits et les plus grands à découvrir un sport ou se perfectionner. Ces clubs et fédérations attendent cette période de pied ferme après les deux dernières années qui ont été minées par la crise sanitaire. J’évoque la crise au passé par optimisme, mais aussi parce que tous les indicateurs sanitaires sont à la baisse. Je me réjouis que l’organisation des stages sportifs se déroule sans encombre et sans masque, sans bulle et sans limitation des contacts. L’offre proposée par les clubs et les fédérations sera plus grande. Ils pourront d’ailleurs accueillir un plus grand nombre d’enfants.
Le portefeuille des citoyens ne se porte néanmoins pas au mieux. Le pouvoir d’achat est durement touché, que ce soit en raison des conséquences de la crise sanitaire, de la guerre en Ukraine et/ou de la hausse globale du prix des matières premières. Certains ménages doivent faire des choix et ce sont souvent les loisirs qui sont sacrifiés en premier. Pour mon groupe et pour vous également, Madame la Ministre, le sport pour tous est d’une importance capitale. L’accès aux loisirs comme la culture et le sport est un enjeu qui nous est cher depuis toujours.
- Qu’avez-vous prévu pour offrir une plus grande accessibilité aux stages sportifs d’été ?
- Les stages ADEPS rencontrent toujours un succès immense. Ils sont financièrement accessibles et reconnus pour leur qualité. Avez-vous entamé une réflexion pour favoriser davantage l’accessibilité des stages aux familles financièrement plus fragiles? Si oui, comment comptez-vous informer ces familles ?
- Comment sensibilisez-vous les fédérations et les clubs à propos de l’accessibilité de leurs offres ?
Réponse de la Ministre
L’ADEPS propose entre 3 000 et 4 000 stages de vacances dans plus de 80 disci- plines sportives. Ces stages ont lieu dans nos dix-huit centres sportifs et bénéficient d’un encadrement qualifié, d’infrastructures de qualité et de matériel adapté. Des journées sportives peuvent aussi être organisées pour des associations travaillant avec des publics en situation de précarité, une journée entière d’activités revenant alors à 4,2 euros par jeune. De plus, notre offre de stages en externat reste en dessous des prix habituellement pratiqués: des stages sont proposés pour une soixantaine d’euros, de manière à permettre au plus grand nombre possible d’enfants et de jeunes d’accéder aux activités. Les familles nombreuses peu- vent également bénéficier de réductions.
Le site internet de l’ADEPS permet à chacun de s’informer sur les aides dispo- nibles auprès de mes services, des communes, des CPAS ou encore des mutualités afin de bénéficier d’une intervention dans les frais de stage. Ce listing a également été transmis au secteur de la lutte contre la pauvreté. En outre, le coût des stages pour les enfants jusqu’à 12 ans est déductible fiscalement.
Par ailleurs, le bilan des deux semaines de vacances de printemps est plus que positif. En effet, grâce à un programme revenu à ce qu’il était avant la pandémie, les centres sportifs ont comptabilisé 3 518 inscriptions, internats et externats con- fondus. À titre de comparaison, il y a eu 3 199 inscriptions en 2019, soit une progression de 10 %. Cette année, les demandes visaient surtout les stages en externat, à l’exception du centre sportif français Les Arcs en montagne pour le- quel une liste d’attente a dû être établie en raison de l’énorme succès rencontré.
En ce qui concerne le public, 87 % des inscriptions en externat concernaient des stages pour enfants de 3 à 12 ans. Sur le plan de l’offre, les cinq types de stages les plus fréquents pour cette tranche d’âge visaient l’éveil à la motricité, le mul- tisport avec ou sans accent sur une discipline particulière, les stages combinant sport et science, ainsi que les stages de découverte en gymnastique. Les inscriptions de jeunes âgés de 12 à 17 ans, généralement en internat, visaient le perfec- tionnement en voile ou en planche à voile, le ski ou le snowboard aux Arcs ou encore les stages «ZAP», qui permettent de toucher à différentes disciplines.
Cette année, les centres sportifs ont pu organiser la majorité des stages prévus. Seuls quelques stages ont dû être annulés par manque d’infrastructures, en raison de travaux au centre sportif La Marlette, situé à Seneffe, et quatre stages en in- ternat ont été annulés par manque de participants. Les stages se sont globalement bien déroulés, mais le recrutement de moniteurs occasionnels, principalement des étudiants, a souffert de quelques difficultés. En effet, les derniers engagements se font en dernière minute, alors que la programmation des stages s’élabore de plus en plus en fonction des collaborateurs disponibles. Ces difficultés se retrouvent principalement dans les sports nautiques, l’escalade, le trampoline et le VTT. Ces disciplines rencontrent un franc succès, mais manquent de moniteurs sportifs formés; certaines disciplines nécessitent d’ailleurs des formations spécifiques.
Je m’entretiens régulièrement avec mon administration et l’ADEPS à propos de la réforme des rythmes scolaires et de son impact sur l’organisation des stages. En effet, à partir de l’année scolaire 2022-2023, les rythmes scolaires seront modifiés et certaines périodes de congés de l’enseignement obligatoire ne seront plus alignées sur celles de l’enseignement supérieur. Par exemple, les congés d’automne s’étendront du 24 octobre au 4 novembre, passant à deux semaines au lieu d’une. De même, les congés de détente seront allongés d’une semaine, du 27 février au 10 mars. Les congés de printemps garderont la même durée, mais seront déplacés à la période du 1er mai au 12 mai pour l’enseignement obligatoire et au début du mois d’avril pour l’enseignement supérieur. Les congés d’été seront organisés du 10 juillet au 25 août, ce qui correspond à une réduction de deux semaines.
Néanmoins, le nombre de semaines de vacances et d’accueil pour les écoles sera maintenu à 15 et 35 respectivement. Notons que le passage à deux semaines pour les congés d’automne et de printemps pourrait avoir un impact positif sur la fréquentation des stages, puisque certaines familles pourraient faire le choix d’inscrire leurs enfants à des stages durant la deuxième semaine. Bien entendu, cette tendance devra être confirmée par les chiffres. Actuellement, mon administration travaille sur de nouvelles méthodes pour optimiser les périodes scolaires et les périodes de vacances et trouver les encadrants nécessaires au maintien de l’offre de stages actuelle. À ce jour, aucun club ou fédération n’a pris contact avec mes services à ce sujet.