17/03/2025 – Lors de la lĂ©gislature prĂ©cĂ©dente, nous avons soutenu la crĂ©ation de deux parcs nationaux en Wallonie. Je dois dire que j’en Ă©tais satisfait, d’autant plus que l’un d’entre eux se trouve au cĹ“ur de ma commune. C’est une belle reconnaissance pour nos paysages et pour l’énorme potentiel naturel de notre rĂ©gion.
Mais dès le départ, nous avons gardé une certaine prudence. Notre territoire est plus restreint que dans d’autres pays, et nous nous demandions si deux parcs nationaux n’allaient pas créer un déséquilibre, notamment face aux Hautes-Fagnes, déjà très connues et fréquentées. Finalement, le choix posé a permis de diversifier l’offre touristique, et j’en suis heureux.
Un financement massif, mais temporaire
Ce qui m’interpelle depuis le début, c’est l’ampleur des moyens mobilisés en très peu de temps :
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13 millions d’euros pour les structures nouvelles,
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1,4 million d’euros en provenance du tourisme.
Des chiffres impressionnants, mais qui posent une vraie question : que se passera-t-il après le 31 décembre 2026 ? Ces financements sont liés au Plan national de relance (PNRR). Si aucun soutien structurel n’est prévu au-delà , comment assurer la pérennité de ces parcs ? Aucun parc national en Europe n’est totalement autonome, et ce n’est d’ailleurs pas leur vocation.
Les chiffres communiqués par la Ministre
La Ministre a confirmé que :
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le Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse a déjà consommé 33 % de son budget,
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le Parc de la Vallée de la Semois en a mobilisé 27 %.
En termes d’emplois, on compte aujourd’hui plus de 65 salariés pour un total de 50 ETP. À titre de comparaison, l’expérience du Parc national de Haute Campine en Flandre montre qu’un tel projet peut générer jusqu’à 5 000 emplois directs et indirects en 20 ans.
Concernant la fréquentation, le suivi est encore en cours : les zones de comptage ont été définies, mais les données chiffrées fiables arriveront plus tard.
Ma vigilance
Je suis convaincu de l’intérêt de ces parcs, autant sur le plan touristique que pour la préservation de la biodiversité et le développement économique local. Mais il est de ma responsabilité de poser les bonnes questions :
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Comment garantir que l’argent public est utilisé efficacement ?
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Quels mécanismes de contrôle sont réellement en place ?
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Quel sera l’avenir de ces structures après 2026 ?
Je continuerai à suivre ce dossier de très près, notamment en interpellant la Ministre par questions écrites afin d’obtenir des réponses précises et chiffrées.
Nous aurons aussi l’occasion de revenir sur ces sujets lors d’un événement prévu à Virelles. Ce sera une nouvelle opportunité d’échanger sur l’avenir de nos parcs et leur rôle pour nos territoires.