08/07/2025 – Le 27 juin dernier, j’ai eu l’occasion, aux côtés de nombreux collègues parlementaires de tous horizons politiques, de visiter la plateforme « Coup de Boost » de Charleroi. Nous y avons rencontré les équipes d’accompagnement, mais aussi plusieurs jeunes qui bénéficient de ce dispositif. Leurs témoignages ont été particulièrement marquants, parfois même bouleversants.

Tous ont mis en évidence une réalité simple mais essentielle : « Coup de Boost » peut changer des vies.

Ce programme s’adresse à des jeunes âgés de 18 à 29 ans, souvent sans emploi, sans diplôme, sans formation et confrontés à de multiples freins à l’insertion : précarité, isolement, problèmes de santé mentale, absence de permis, instabilité familiale, etc. Des jeunes invisibles pour la plupart, exclus des dispositifs classiques et parfois totalement coupés des institutions.

« Coup de Boost » leur offre une porte d’entrée, un accompagnement humain et personnalisé dans la durée, assuré par des professionnels de terrain. Ce dispositif repose sur un maillage local fort : CPAS, maisons de jeunes, entreprises, centres de formation, tous unis autour d’un même objectif – redonner confiance et perspectives à ces jeunes.

Les résultats sont probants :

  • plus de 80 % des jeunes accompagnés ne sont plus considérés comme NEET un an après leur passage dans le dispositif,

  • 46 % ont trouvé un emploi,

  • 35 % ont repris une formation ou des études.

Et tout cela avec un coût par jeune inférieur à 7 000 euros, bien en deçà du coût sociétal d’un NEET, estimé entre 19 900 et 34 000 euros.

Le nombre de bénéficiaires a fortement augmenté, passant de 228 en 2022 à 664 en 2024, avec 12 plateformes actives aujourd’hui.

Face à ces résultats, j’ai interrogé le ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, sur sa volonté de pérenniser le dispositif au-delà de 2025 et sur la possibilité d’en étendre le financement afin qu’il puisse toucher davantage de jeunes à travers toute la Wallonie.

Le ministre a rappelé que la réforme du FOREm vise une meilleure prise en charge des jeunes éloignés de l’emploi, avec un accompagnement accéléré et multidisciplinaire. Il a également reconnu que trop de jeunes étaient restés sans suivi pendant trop longtemps, et que « Coup de Boost » illustrait parfaitement cette lacune à combler.

J’ai tenu à souligner que cette réforme, aussi ambitieuse soit-elle, ne doit pas se faire au détriment du dispositif « Coup de Boost ». Au contraire, celui-ci doit être maintenu, consolidé et renforcé, car il s’appuie sur une méthode efficace : l’accompagnement individualisé, soutenu par la cohésion de groupe et un réseau local solide.

Lors de mes récentes visites d’entreprises, j’ai d’ailleurs invité les cellules « Coup de Boost » à se joindre à moi. Ces collaborations entre le monde de l’entreprise et les cellules locales sont précieuses. Elles ouvrent des portes, créent du lien et concrétisent l’insertion professionnelle sur le terrain.

Je continuerai à plaider pour que le dispositif soit pérennisé et renforcé. « Coup de Boost » n’est pas seulement un programme d’insertion : c’est un tremplin, un filet de sécurité et une seconde chance pour des centaines de jeunes en difficulté.