La situation économique des forains
Monsieur le Ministre,
comme vous le savez, le Conseil national de sécurité ne s’est toujours pas prononcé sur une réouverture de l’HORECA, du tourisme et sur une définition précise d’un événement de masse.
Les forains sont en attente, eux qui sont les grands oubliés, entre autres, d’une décision claire et précise afin de pouvoir programmer à nouveau ou pas leurs activités.
En effet, la saison est déjà bien entamée et les mesures de confinement ont un impact majeur. Vous le savez, hormis la foire de Liège et quelques grosses foires qui se font en hiver, la plupart des foires et ducasses se font en été. S’ils passent à travers, c’est vraiment pour toute leur saison. La situation financière de leur outil est précaire.
Ce secteur connaissait déjà des difficultés avant la crise et espère pouvoir revoir le sourire des familles, des jeunes et des moins jeunes sur les foires et kermesses.
Le président des forains s’est inquiété cette semaine et demande qu’un plan de relance soit mis en place au plus vite. Il réclame, comme d’autres secteurs, un soutien des autorités, mais à tous les niveaux de pouvoir pour éviter les faillites nombreuses.
La situation des forains est critique, Monsieur le Ministre. Ils sont prêts à s’adapter, à réduire la capacité des attractions et des manèges pour
appliquer les mesures de distanciation physique, s’équiper de plexiglas. Ils ont proposé toute une série de mesures qui vont dans le sens du Conseil national de sécurité. Ils souhaitent un véritable appui.
Sans attendre les décisions du CNS, des villes et communes ont déjà décidé d’annuler festivités jusqu’à la fin de l’été, leur retirant, ainsi, la possibilité de s’installer et de travailler. Par contre, depuis le dépôt de la question et maintenant, le ministre De Crem a demandé à toutes ces communes et à tous ces gouverneurs d’être beaucoup plus souples et de retirer leurs arrêtés et d’attendre l’évolution. Je pense que c’est une sage décision du Fédéral de dire : « N’anticipons pas les choses, attendons, voyons comment cela peut évoluer, dans un sens comme dans l’autre ». Le 31 août sera peut-être trop tôt ou l’on pourra anticiper ces décisions. À l’instar d’autres indépendants, une aide mensuelle et forfaitaire leur a été accordée, en mars dernier, par le Gouvernement wallon. Cette aide ne comblera, comme pour beaucoup, malheureusement, pas le manque à gagner d’une saison complète. Je le rappelle.
Dès lors, un accompagnement du secteur pourrait-il être envisagé ? L’octroi de la gratuité des emplacements réclamé par le président pourrait-il être considéré lors d’une concertation avec le secteur à l’occasion de l’étude du plan de relance économique ? On sait que les emplacements sont en général gérés par les communes. Je vois cela avec vous sur le volet économique, mais je pourrais voir cela avec le ministre des Pouvoirs locaux sur la partie communale, compensations et autres.