La ruée chinoise sur les chênes et grumes wallons fait exploser les prix du bois et prive nos scieries de matière première, mettant à mal la filière sylvicole wallonne.

Les mesures favorisant les scieries locales lors de la vente de bois des forêts publiques s’avèrent être limitées et ne s’imposent que pour les forêts dont la Région wallonne est propriétaire. Celles-ci ne représentent que 20% de la forêt publique, dans une Région où 33% du territoire est recouvert par la forêt, soit 558.000 hectares répartis à part égale entre propriétaires publics et privés.

Ainsi, les ventes de gré à gré accessibles uniquement aux scieries locales et gérées par le DNF ne concernent aujourd’hui que des petits lots ne dépassant pas 35.000 euros. La majorité des ventes de bois public passe par les communes non obligées d’adhérer à un système de vente gré à gré, même si ce système leur permet de réserver 15% de leurs lots à la vente locale.

  • Quelle est votre analyse de la situation dans laquelle se trouve le secteur sylvicole wallon depuis plusieurs mois ?
  • Concertez-vous la Ministre Tellier, en charge des forĂŞts, afin de dĂ©gager des pistes visant Ă  la fois Ă  protĂ©ger le secteur sylvicole, mais aussi Ă  rĂ©duire l’exportation de masse d’une matière première disponible en Wallonie pour que celle-ci nous revienne sous forme de produits finis ?
  • Les communes ont un rĂ´le important Ă  jouer face Ă  cette situation difficile. Envisagez-vous, en concertation avec le ministre des Pouvoirs locaux, des mĂ©canismes incitant ou facilitant les communes souhaitant passer par un système de ventes de grĂ© Ă  grĂ© avec les scieries locales ?
  • Si oui, un mĂ©canisme de contrĂ´le sera-t-il installĂ© pour empĂŞcher l’achat Ă  bas prix de bois qui serait aussitĂ´t revendu Ă  l’exportation ?