Récemment, les scouts de Belgique ont organisé à Chevetogne leur réunion annuelle, Scoutopia. Chaque année cet événement est l’occasion pour ceux-ci de se retrouver et d’échanger autour d’une thématique particulière. Cette année la thématique était: le développement durable. Cependant, une autre thématique abordée m’a semblé ressortir de cette journée.
Après des discussions sur le développement durable et la visite de stands, des tables rondes ont été organisées. Des tables rondes où les jeunes ont été conviés à s’exprimer. Ces derniers ont ainsi formulé des pistes de réflexion afin d’accroître leur implication dans notre société. Ils ont expressément relevé le sentiment de ne pas être suffisamment écouté. Cette nouvelle édition de Scoutopia m’a permis de souligner le véritable besoin de nos jeunes d’être mieux informés des développements de notre société, de son fonctionnement et particulièrement au niveau politique.
J’ai donc interrogé la Ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny sur cette implication des jeunes dans la politique. Ministre de la Jeunesse qui était également présente à Scoutopia.
Voici les questions que j’ai pu lui poser  en commission:
- Quel rĂ´le peuvent jouer les mouvements et organismes de jeunesse dans cette optique de formation et d’information sur notre vie politique?
- Dans quelle structure leurs reprĂ©sentants peuvent-ils s’inscrire pour porter leurs messages de manière
efficace et significative?
Voici la réponse intégrale de la Ministre:
«Je me suis effectivement rendue Ă Scoutopia, oĂą je me suis rendu compte de l’investissement de ces jeunes pour d’autres jeunes, mais aussi de leur crĂ©ativitĂ© pour promouvoir le dĂ©veloppement durable, notamment dans le contexte de l’organisation des camps. J’ai Ă©galement constatĂ© leur volontĂ© d’instaurer un dialogue structurĂ© avec les pouvoirs publics, notamment dans le cadre de la rĂ©forme des rythmes scolaires et des dĂ©crets relatifs Ă la jeunesse.
Les mouvements de jeunesse sont directement ou indirectement reprĂ©sentĂ©s au sein de la Commission consultative des organisations de jeunesse (CCOJ), qui a notamment pour mission de favoriser l’engagement citoyen des jeunes. Les associations de jeunesse dans leur ensemble, en ce compris les mouvements de jeunesse, favorisent la participation
des jeunes et le dĂ©veloppement d’une citoyennetĂ© responsable. Elles contribuent, de ce fait, Ă Ă©largir le regard des
jeunes sur le monde qui les entoure, à découvrir leur environnement et leurs propres possibilités et à éveiller leur esprit critique.
Par ailleurs, je rappelle que le Forum des jeunes a pour mission de porter la voix des jeunes francophones âgés de seize à trente ans en Fédération Wallonie-Bruxelles. Son organisation est centrée autour de projets concrets que des jeunes
issus d’horizons diffĂ©rents auront dĂ©cidĂ© de mener collectivement. Ces projets sont dĂ©finis lors de journĂ©es participatives mettant en lumière les prĂ©occupations des jeunes Belges francophones. Ces discussions permettent aux participants de se questionner sur des prioritĂ©s liĂ©es Ă l’actualitĂ©, comme la guerre en Ukraine, mais aussi sur des enjeux locaux, nationaux et internationaux ayant un impact sur la jeunesse. Je rappelle Ă©galement qu’ĂŞtre Ă l’Ă©coute des jeunes constitue le principe fondateur des Assises de la jeunesse, qui ont eu lieu il y a quelques mois, et de la confĂ©rence interministĂ©rielle Jeunesse (CIM Jeunesse), qui se rĂ©unira prochainement. »
Ainsi que ma réplique:
« Madame la Ministre, je vous remercie pour ces Ă©claircissements, notamment Ă propos des plateformes sur lesquelles les jeunes sont censĂ©s ĂŞtre entendus. Je ne fais que rapporter ce que j’ai entendu lors des travaux et des tables rondes auxquels Ă©taient associĂ©s des dĂ©putĂ©s, ministres et autres personnalitĂ©s publiques. Le mĂŞme problème est revenu systĂ©matiquement: les jeunes considèrent qu’ils ne sont pas informĂ©s sur le fonctionnement de notre sociĂ©tĂ©.
J’ai proposĂ© certaines pistes pour remĂ©dier Ă ce problème, comme les visites des parlements.
Toutefois, il existe en FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles, comme Ă tous les niveaux de pouvoir, un manque de communication qui fait que l’information n’est pas bien transmise Ă la base. Il est important que vous soyez attentive, Ă l’occasion de ces forums et lors des discussions avec la CCOJ, Ă ce que l’information passe afin de mettre en avant le travail politique et le fonctionnement de la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles, de la RĂ©gion wallonne et de l’État fĂ©dĂ©ral. »