29/01/2025 – J’ai attiré l’attention du Gouvernement sur la situation préoccupante de la fièvre aphteuse, suite aux cas détectés en Allemagne. Même si, pour l’instant, il ne s’agit « que » d’un foyer limité à un troupeau de buffles d’eau, il serait irresponsable de sous-estimer les conséquences potentielles pour notre agriculture wallonne.
En effet, la proximité géographique et les échanges réguliers de bétail entre nos régions augmentent mécaniquement les risques. Il en va de la santé de notre cheptel bovin, porcin et ovin, mais aussi de la sécurité économique de centaines d’éleveurs et de familles qui dépendent directement de ces activités.
Des mesures fédérales… mais un rôle à jouer pour la Wallonie
La ministre m’a confirmé que plusieurs exploitations belges, dont deux en Wallonie, avaient importé des animaux depuis la région allemande concernée. Celles-ci ont été immédiatement bloquées par précaution et débloquées après résultats négatifs aux tests. Heureusement, à ce stade, aucun cas n’a été confirmé en Belgique.
La réponse à ce type de menace relève avant tout du niveau fédéral, via l’AFSCA et le SPF Santé publique. Les mesures sont claires : zones de protection, interdiction de mouvements, assainissement des foyers si nécessaire et indemnisation des éleveurs concernés. La Belgique n’a plus connu de cas de fièvre aphteuse depuis les années 1970, et nous devons tout faire pour que cela reste ainsi.
Prévenir plutôt que subir
Pour moi, l’enjeu est double :
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Renforcer la prévention : application stricte des règles de biosécurité, désinfection des véhicules, vigilance accrue vis-à-vis des importations.
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Assurer une coordination optimale : la Wallonie doit travailler main dans la main avec l’AFSCA, les organisations agricoles et les vétérinaires de terrain comme l’ARSIA, afin que l’information circule rapidement et efficacement auprès des éleveurs.
Soutenir nos agriculteurs en cas de crise
Au-delà des aspects sanitaires, il y a une dimension humaine et économique. Une crise comme celle-ci peut avoir des conséquences dramatiques sur le revenu et la stabilité d’exploitations déjà fragilisées par d’autres défis (inflation, sécheresses, concurrence internationale). En cas d’abattage obligatoire, l’indemnisation doit être rapide, juste et suffisante.
Ma conviction est claire : la vigilance doit rester de mise. Nous avons la chance d’être encore épargnés, mais nous devons être prêts à réagir vite et bien, pour protéger notre agriculture, notre économie rurale et, finalement, la confiance des citoyens dans la sécurité alimentaire.