24/02/2025 – Lors de la dernière sĂ©ance parlementaire, j’ai interpellĂ© la Ministre de l’Agriculture au sujet d’un enjeu qui me tient particulièrement Ă cĹ“ur : la valorisation de nos produits locaux et la juste rĂ©munĂ©ration de nos agriculteurs.
Depuis longtemps, je plaide pour qu’un repère clair et fort soit mis en place afin que les consommateurs puissent identifier facilement les produits issus de nos fermes, de nos terroirs, de notre savoir-faire. Trop souvent, malgré leur volonté de « consommer local », les citoyens se retrouvent perdus dans les rayons. Ils ne savent pas toujours distinguer ce qui est vraiment produit chez nous de ce qui vient de l’autre bout du monde.
Je l’ai rappelé en séance : quand un produit est identifié, il trouve son public. L’exemple du lait du Pays de Chimay est parlant. Le consommateur sait exactement d’où vient le produit, il se reconnaît dedans, et il choisit de le soutenir. C’est ce réflexe qu’il nous faut généraliser.
La Ministre a confirmé travailler sur ce projet de repère économique fort, qui permettrait non seulement d’identifier le local, mais aussi d’intégrer des critères de qualité, de proximité, de saisonnalité et de prix rémunérateur pour les producteurs. Le projet en est encore à ses débuts, mais des annonces plus concrètes devraient intervenir dans les prochaines semaines. Je suivrai cela de très près, car il en va de l’avenir de nos agriculteurs et de la reconnaissance de leur travail.
Par ailleurs, j’ai également insisté sur la question des cotisations à l’APAQ-W. Dans le contexte actuel, marqué par les crises successives que traversent nos éleveurs, il me paraît juste d’envisager une suspension des cotisations pour 2025, sans pour autant réduire la visibilité promotionnelle de nos produits. La Ministre m’a assuré que cette piste était sérieusement étudiée, en collaboration avec l’agence, afin de mutualiser les moyens et d’éviter une perte de visibilité.
Enfin, je note aussi la volonté de ne pas reproduire les erreurs du passé. Le projet Eqwalis, lancé il y a une vingtaine d’années, avait connu des difficultés. Nous devons nous en inspirer, tirer les leçons et avancer intelligemment pour construire une identité forte, crédible et durable pour nos produits.
Je resterai mobilisé sur ce dossier. Parce que défendre un prix juste pour nos agriculteurs, c’est défendre une agriculture vivante, une alimentation de qualité et le dynamisme de nos régions.