3&/03/2025 – À plusieurs reprises déjà, j’ai interpellé le Gouvernement wallon à propos des travaux de recherche menés par Sophie Égyptien, une chercheuse de chez nous, sur la fécondation des abeilles. Certains avaient esquissé un sourire lors de la première séance où j’avais évoqué ce sujet en plénière… Pourtant, il s’agit bel et bien d’un projet innovant, essentiel et prometteur pour l’avenir de nos abeilles et, au-delà, pour notre biodiversité.

Le projet en question, baptisé FreezeBee, a pour ambition de mettre au point une technique de congélation du sperme d’abeilles afin de constituer une véritable banque de semences apicole. Autrement dit, il s’agit d’assurer la préservation génétique de nos abeilles domestiques, notamment de l’abeille noire, ce patrimoine vivant unique en Wallonie.

Lors de mes questions parlementaires, la Ministre de l’Agriculture a reconnu l’intérêt scientifique et écologique de ces recherches. Toutefois, elle a précisé que son administration n’avait aucune base réglementaire pour financer directement un tel projet de recherche fondamentale. La Région wallonne soutient déjà, via d’autres canaux comme le FRS-FNRS ou le programme WelBio, des projets scientifiques dans le domaine des sciences du vivant. Le dossier FreezeBee a donc été redirigé vers d’autres instances compétentes, notamment le cabinet du Ministre-Président et la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Si je comprends les contraintes réglementaires, je ne peux cacher une certaine déception : une chercheuse wallonne, qui s’investit dans une initiative aussi précieuse pour notre avenir environnemental, ne pourra pas bénéficier d’un soutien direct de la Région.

Je me réjouis néanmoins que des relais aient été proposés. Pour ma part, je continuerai à soutenir et à appuyer cette démarche auprès des autorités compétentes. La sauvegarde de nos abeilles n’est pas une anecdote : elle conditionne l’équilibre de nos écosystèmes, la pollinisation de nos cultures et, in fine, notre sécurité alimentaire.

Je reviendrai vers vous dès que j’aurai plus d’informations sur l’évolution du dossier. Une chose est certaine : nous devons donner à nos chercheurs et chercheuses les moyens de porter leurs projets et de faire avancer la science, surtout lorsqu’il s’agit de protéger l’un des maillons essentiels de notre environnement.