31/03/2025 – Le 15 mars dernier, le directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de la FAO alertait le monde entier sur une situation prĂ©occupante : nous serions confrontĂ©s Ă  une vĂ©ritable panzootie, c’est-Ă -dire l’équivalent d’une pandĂ©mie mais pour les animaux. L’influenza aviaire hautement pathogène se rĂ©pand et appelle une rĂ©ponse coordonnĂ©e.

À mon niveau, au Parlement wallon, j’ai souhaité attirer l’attention sur la manière dont notre Région gère ce défi sanitaire. Nous devons savoir comment la coordination entre les différents niveaux de pouvoir s’organise, quel est l’impact réel pour notre agriculture et quelles mesures sont mises en place pour protéger à la fois nos élevages professionnels et amateurs.

La Ministre m’a confirmé que la situation restait modérée en Belgique durant cette saison 2024-2025. En Flandre, deux foyers ont été détectés récemment dans des exploitations, et en Wallonie, les derniers cas remontent à janvier 2025 dans de petits élevages amateurs de la province de Liège. Ces foyers étaient probablement liés à un événement organisé pour des passionnés d’oiseaux. Depuis, aucune détection n’a été signalée dans l’avifaune sauvage de notre Région.

C’est une bonne nouvelle, mais elle ne doit pas nous faire baisser la garde. L’AFSCA impose déjà des règles strictes : confinement des élevages commerciaux pour éviter tout contact avec les oiseaux sauvages, interdiction temporaire des rassemblements de volailles, contrôles renforcés dans les élevages de perdrix, faisans et canards destinés aux lâchers de chasse. Ces mesures sont indispensables pour limiter les risques de propagation.

J’ai tenu à rappeler que la grippe aviaire ne concerne pas seulement la santé animale, mais aussi l’équilibre économique de toute une filière. Même si certains prix, comme celui des œufs, connaissent une hausse, cette évolution ne profite pas à la majorité de nos agriculteurs, notamment ceux qui travaillent en circuit court. Il ne faut donc pas s’y tromper : les conséquences économiques restent limitées et fragiles.

Enfin, une question sensible demeure : celle des lâchers de gibier. Nous savons qu’ils peuvent constituer un facteur de diffusion du virus. La Ministre a confirmé que ces élevages sont strictement contrôlés par l’AFSCA et que toute décision sur d’éventuelles restrictions se prendra en fonction de l’évolution sanitaire.

Pour ma part, je continuerai à suivre ce dossier avec attention. Nous savons combien nos agriculteurs et éleveurs ont souffert de crises passées. Il est de notre devoir d’anticiper plutôt que de subir. La vigilance et la transparence doivent rester les maîtres mots, car la santé animale, c’est aussi la santé publique et la sécurité alimentaire.