27/05/25 – Lors de la session parlementaire passée, j’ai interrogé le Ministre de l’Économie, Pierre-Yves Jeholet, sur une question d’image et d’équité : pourquoi le Grand Prix de Spa-Francorchamps, financé intégralement par la Wallonie, ne porte-t-il toujours pas le nom de notre Région ?

À travers le monde, plusieurs circuits ont adopté une appellation régionale ou locale. On pense notamment au Grand Prix d’Émilie-Romagne, au Grand Prix de Miami ou encore à celui de Las Vegas. Ces exemples démontrent qu’il n’est plus nécessaire, comme autrefois, que seul le nom du pays apparaisse dans le titre officiel d’une course de Formule 1.

Pourtant, le nôtre reste le « Formula 1 Belgian Grand Prix », une appellation qui, bien que prestigieuse, omet totalement la Wallonie, pourtant seule à financer cet événement mondial, sans appui du Fédéral. Celui-ci bénéficie pourtant indirectement des retombées, notamment via la TVA et la visibilité internationale de la Belgique.

Le Ministre a précisé que le nom du Grand Prix est contractuellement fixé par la société de Formule 1 et protégé par des droits exclusifs. Il n’est donc pas possible, pour le moment, de le renommer « Grand Prix de Wallonie ». Il a également souligné la force de la marque « Belgique » à l’international, qu’il estime plus porteuse d’un point de vue diplomatique et économique.

Je comprends cette analyse, mais je persiste à penser que la Wallonie mérite une reconnaissance plus visible pour son engagement financier et logistique.

D’ailleurs, la Région est déjà mise à l’honneur à travers la présence de VisitWallonia sur les supports visuels du circuit et la diffusion, en mondovision, d’un clip promotionnel dédié à nos atouts économiques et touristiques. C’est une belle vitrine, mais cela ne compense pas totalement l’absence de notre nom dans le titre officiel.

J’ai bien conscience que la Fédération internationale de l’automobile (FIA) n’est pas simple à convaincre et que les contraintes contractuelles sont lourdes. Mais la question reste légitime : faut-il continuer à assumer seuls le coût d’un Grand Prix mondial sans reconnaissance nominale ?

Peut-être qu’à l’avenir, lorsque le contrat sera renégocié, la Wallonie pourra enfin figurer pleinement dans le nom de ce rendez-vous mythique du sport automobile.