25/06/2025 – J’ai interrogé la Ministre du Tourisme, Valérie Lescrenier, au sujet de l’absence de signalétique routière pour le parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM), un joyau naturel wallon encore trop discret aux yeux du grand public.

Créé en janvier 2023, le parc national de l’ESEM a pour objectif de protéger la biodiversité tout en développant un tourisme durable et maîtrisé. Cinq « portes d’entrée » ont été définies, dont l’Aquascope de Virelles et la future Maison de la Forêt à Couvin. Ces lieux ont vocation à canaliser les visiteurs vers des zones adaptées, afin de préserver les milieux naturels sensibles.

Or, malgré ce potentiel écologique et touristique, le parc souffre d’un cruel manque de visibilité, notamment sur la E420, axe principal traversant son territoire. Aucune signalétique spécifique n’indique actuellement la présence du parc, ce qui nuit autant à l’accueil des visiteurs qu’à la reconnaissance de ce projet exemplaire.

Interpellée sur le sujet, la Ministre Lescrenier a confirmé qu’aucun projet concret de signalétique n’était encore prévu. Les efforts du parc se concentrent actuellement sur les infrastructures d’accueil – comme les tours panoramiques et les itinéraires de randonnée – tandis qu’un inventaire global des panneaux touristiques en Wallonie est en cours au Commissariat général au Tourisme (CGT).

Une réflexion plus large sera ensuite menée pour définir une politique coordonnée de signalisation touristique, en collaboration avec les maisons du tourisme et les différents acteurs régionaux. La Ministre a également précisé qu’un groupe de travail interministériel (SPW Mobilité et Infrastructures, SOFICO, CGT, etc.) examine le renouvellement des panneaux d’animation le long des autoroutes, avec la possibilité d’ajouter de nouveaux panneaux pour des sites majeurs tels que les parcs nationaux.

J’ai salué cette approche globale, mais j’ai aussi tenu à rappeler que dans le cas de l’ESEM, on part du niveau zéro : il n’existe aujourd’hui aucun panneau d’information ni de direction, ni en Wallonie, ni sur les zones frontalières avec la France.

Je relaierai donc cette information aux responsables du parc national, afin qu’ils puissent formuler officiellement une demande au CGT. Car il est essentiel que la Wallonie valorise ses atouts naturels et que les visiteurs, qu’ils viennent de Belgique ou d’ailleurs, puissent identifier clairement l’entrée d’un site aussi emblématique que le parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Un tourisme durable, c’est aussi une signalétique intelligente et harmonieuse, au service du territoire et de ses habitants.