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L'échinococcose

L’échinococcose

Question écrite 01/03/2017 de FONTAINE Eddy à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

L’échinococcose est une maladie grave, lourde et potentiellement mortelle pour l’homme. Ce sont principalement les renards qui disséminent ce parasite dans l’environnement.

La dernière étude concernant la présence du parasite sur les renards en Wallonie date de 2003 et 2004. Les conclusions de l’époque démontraient des taux de contamination assez variables de région en région, mais cela pouvait aller jusque 40 % en Province de Luxembourg.

Dispose-t-on aujourd’hui de statistiques actualisées ?

Qu’en est-il de l’évolution de la population de renards ? Est-elle en augmentation ?

Le cas échéant, existe-t-il une sorte de veille sanitaire visant à empêcher le développement de problème de santé publique ?

Réponse du Ministre

Actuellement, tous les renards trouvés morts sont transmis au réseau de surveillance sanitaire de l’Université de Liège et sont systématiquement contrôlés pour l’échinococcose. Les personnes qui ont transmis l’animal sont prévenues du résultat.

Pour cette surveillance, le réseau travaille sur une base volontaire et n’analyse que les animaux qui sont déposés dans les congélateurs de collecte prévus à cet effet. Le réseau reçoit en moyenne 30 à 40 renards par an. Sur base de cette surveillance passive, sur les 43 renards analysés en 2015 et début 2016, 14 étaient positifs pour Echinococcus multilocularis, soit 32 %. Malgré un échantillon faible, des cas d’animaux positifs sont recensés indépendamment de la zone géographique.

La population de renards évolue de manière cyclique, mais reste relativement stable. Sur les dix dernières années, le nombre de renards prélevés a légèrement diminué alors que l’abondance de la population est relativement équivalente en termes de tendance.

En ce qui concerne la veille sanitaire, le Réseau de surveillance organise des conférences à la demande (au sein des conseils cynégétiques notamment) et des formations (pour les chasseurs « personnes formées ») au sujet des agents pathogènes à impact zoonotique qui circulent en faune sauvage. L’échinococcose alvéolaire est systématiquement abordée afin d’informer le public des mesures à prendre pour éviter la transmission de ce parasite dangereux pour l’homme. Des conseils sont notamment donnés pour la vermifugation des chiens qui peuvent également véhiculer ce parasite.