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L’utilisation des radars sonores

Il y a quelques semaines, j’interrogeais la Ministre en charge de la Sécurité Routière, Valérie De Bue, sur l’utilisation des radars « méduse » en France.

Voici sa réponse, ainsi que la copie de ma question.

Il y a peu, nous apprenions l’arrivée des radars sonores, aussi appelés radars « méduse », sur les routes françaises.

Ces instruments de contrôle de vitesse analysent les bruits émis par les véhicules et les verbalisent si ceux-ci dépassent le seuil fixé par la loi.
Cette analyse des ondes sonores a lieu plusieurs fois par seconde.
Cette mesure de sécurité routière vise particulièrement les véhicules à deux roues, qui font souvent l’objet de critiques en raison du bruit qu’ils émettent.

En Belgique, l’Institut Vias plaide pour l’utilisation de ces radars « méduse ».
Des limitations sonores pour les voitures et autres véhicules existent déjà depuis 1996.

Pour les voitures, les bruits moteur ne peuvent dépasser les 74 décibels (dB), tandis que pour les deux-roues, la cylindrée détermine le seuil sonore à ne pas franchir : de 75 à 80 dB selon la cylindrée.

Quelle est la position de l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR) sur l’utilisation de ce type de radars en Wallonie ?

Quelles mesures de sécurité, de prévention pour les deux-roues Vias préconise-t-il, dans le cas d’une verbalisation en raison des bruits de motos ?

Quelles mesures de prévention routière pour les motards l’AWSR préconise-t-elle dans le cas où les bruits des deux-roues seraient verbalisés de manière plus intensive ?

Réponse de la Ministre

Les émissions sonores et les contrôles de ces émissions sonores relèvent de l’Environnement et non de la Sécurité routière, mais je puis néanmoins répondre ceci :

L’Europe normalise les produits du marché unique et dans le cas présent, les véhicules et plus spécifiquement, les émissions sonores des véhicules. Les limites varient de 66 à 80 décibels suivant la catégorie du véhicule, sa puissance et sa vitesse maximale : cyclomoteur, moto, voiture, autocar, camion.

Le contrôle et la surveillance du marché des produits et des véhicules relèvent de la compétence fédérale, le SPF Économie.

Les contrôles routiers des véhicules en circulation sont effectués par les services de police relevant de la compétence fédérale du Ministère de l’Intérieur, mais aussi des autorités locales pour ce qui concerne les zones de police.

Les appareillages utilisés pour le contrôle des émissions sonores sont des sonomètres de précision conforme aux règles de la Commission électrotechnique internationale (CEI). Pour pouvoir verbaliser, l’appareillage doit être homologué et la mesure doit se faire selon une méthodologie bien précise : état du véhicule, conditions atmosphériques, terrain de mesure plat, absence de réflecteurs du son ce qui signifie l’absence de tout bâtiment à moins de 50 m, distance précise entre le véhicule et le sonomètre, etc.

Il faut bien reconnaître que ces modalités représentent de sérieuses difficultés pratiques pour contrôler les émissions sonores des véhicules.

Les radars sonores ou « capteurs méduses » sont des prototypes au stade expérimental qui durera 2 ans. Ils ne sont donc pas homologués et ne permettent pas la verbalisation.

Que l’honorable membre soit assuré que le cadre de vie des riverains et de tous les usagers est une des priorités du Gouvernement.

Ma collègue de l’Environnement, la Ministre Céline TELLIER, et moi-même suivrons donc attentivement les résultats de l’expérimentation française.

One Comment on “L’utilisation des radars sonores

  • Ray Blanc
    1 juin 2021 at 17 h 16 min

    Pourquoi attendre les résultats de l’expérimentation française et ne pas en faire une en Belgique ?

    Il y a de plus en plus de deux roues ultra bruyants (quand ce ne sont pas des 4 roues avec des pots d’échappement trafiqués). Leurs conducteurs adorent faire des accélérations, et les immeubles servent de caisse de résonnance au bruit. Les riverains qui subissent le bruit de véhicules circulant dans la rue n’ont aucun outil à leur disposition pour essayer de faire respecter les articles réglementant le bruit des véhicules. Les pages web de Brussels Environnement par exemple, sont d’une inutilité affligeante (comment dialoguer avec le conducteur lorsque vous êtes chez vous et qu’il passe dans la rue, comment engager un médiateur lorsque vous ne savez pas qui conduit, comment porter plainte à la police, etc.). Bref, tant qu’il n’y aura pas de verbalisation automatique (et il ne tient qu’à nos chers politiques d’homologuer les radars, ou au moins d’accélérer le processus…), les riverains sont condamnés à subir…

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